La posture du danseur, Natarajasana est une énigme. Elle demande de la concentration, une certaine discipline et plus que de l'équilibre, l'acceptation du déséquilibre. En effet, elle invite à danser avec les mouvements de la vie, le coeur ouvert, l'esprit léger. Durant ce mois de septembre, nous allons progressivement nous préparer à rentrer dans cette belle posture.
Comment préparer Natarajasana, la posture du danseur ?
Calmer le mental avec le pranayama Nadi Shodana
Pour la première séance de septembre, je vous propose de commencer en douceur par une séance au sol. Pour finir, nous pratiquerons un pranayama, une technique de respiration pour apaiser l'esprit. Une parfaite parenthèse en somme dans la frénésie de la rentrée. Afin de pratiquer la posture du danseur, Natarajasana, un esprit apaisé aide beaucoup.
Préparer l'ouverture de l'avant du corps.
La souplesse dans les épaules n'est pas toujours évidente à expérimenter. Si vous percevez cette zone comme étant très raide, n'ayez crainte, les postures sont adaptées, grâce aux blocs et à la sangle. Et si vous percevez que les postures proposées sont trop intenses, pas besoin de forcer, faites vous confiance pour trouver la zone qui vous est confortable. En préparant l'ouverture des épaules et la souplesse des cuisses, nous préparons en douceur la posture du danseur, Natarajasana.
Les variantes de la posture Natarajasana
Ici, je vous propose la théorie et de la pratique pour décortiquer la posture du danseur, Natarajasana en 3 variantes. Vous pouvez utiliser cette vidéo simplement comme une démonstration ou en pratiquant avec moi. Je rappelle qu'il n'existe pas de postures parfaites en yoga, simplement des postures parfaitement adaptées à nos corps et nos besoins pour un yoga durable ! Préparer une sangle et une chaise pour profiter au mieux de cette vidéo.
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Séance de yoga vinyasa autour de Natarajasana
Cette séance de vinyasa est douce, elle permet de reprendre tranquillement votre pratique si vous l'avez laissée de côté cet été. Dans cette pratique dédiée à la posture du danseur, Natarajasana, nous aborderons le fait de danser avec les changements. Nous pratiquerons la posture du guerrier 1, du guerrier humble, de l'arc. Peu de chaturanga dans cette pratique, simplement une douce énergie pour clôturer ce mois de septembre. Toutes les postures s'accompagnent d'une attention accrue sur notre "dristhi", l'endroit où on pose notre regard.
"Dristhi" est un terme sanskrit qui signifie "regard" ou "vision". Dans le yoga, il désigne le point que l'on regarde durant la pratique des asanas, du pranayama ou encore de la méditation. Il peut aider à développer notre concentration.
La philosophie derrière la posture Natarajasana
Dans la mythologie hindoue, Shiva prend diverses formes. Parmi elles, "Nataraj", le danseur cosmique qui est souvent montré avec des cobras autour du cou, en équilibre sur un nain et entouré de feu. L'histoire suivant explique l'origine de tout ceci :
L'histoire de Shiva "Nataraj"
"Dans les temps anciens existaient un groupe de sages, dix milles Rishis, qui refusaient de croire en l’existence des dieux, et de la triade Brahma-Vishnu-Shiva. Ce dernier décida de les visiter là où ils habitaient, dans la forêt, afin de leur révéler la vérité… Les rishis à l’arrivée de Shiva l’accueillir avec des mauvais sorts, tous aussi inefficaces les uns que les autres. Ils décidèrent alors de lui envoyer un tigre féroce, Shiva l’attrapa et utilisa sa peau pour en faire un vêtement. Puis ils lancèrent un serpent extrêmement dangereux, Shiva le mit autour du cou comme collier. Enfin les rishis envoyèrent sur Shiva un démon sous la forme d’un nain tout noir qu’il écrasa alors au sol avec son pied, et commença à danser. Le rythme était envoûtant, en même temps que Shiva dansait il jouait d’un tambour nommé damaru, et de la lumière émanait de son corps. Les dieux descendirent du ciel pour le vénérer dans sa forme du Dieu de la danse, nommé Nataraj. Les rishis hérétiques éblouis se mirent à genoux devant sa splendeur."
Source: L'histoire sur Natarajasana a été contée par Cécile Roubaud dans un numéro de Yoga Journal
Que retenir de cette histoire ?
Shiva peut représente la libération de la peur du changement. Car les changements font partie de la vie, nous devons les accepter pour nous sentir libres. Ainsi, tout change, tout est amené à changer. Les sentiments de tristesse, comme de bonheur. Ou encore la jeunesse, la richesse. Rien n'est immuable.
Natarajasana nous challenge, dans cette recherche d'équilibre qui s'avère vaine. Nous pouvons le trouver, le perdre aussitôt et c'est ok. Comme le danseur, en s'ouvrant au monde, le cœur léger, vibrant, nous pouvons éprouver un sentiment intense de liberté.
Et j'espère de tout cœur que c'est ce que vous aura apportera ce programme de septembre ! Pensez à me laisser un petit mot pour me dire ce que vous en avez pensé. D'avance un grand merci pour votre présence.
Mon matériel vidéo :
Je filme avec un Iphone 11 et j'utilise les micros Wireless Go de Rode.
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Un livre de base d'anatomie de yoga : anatomie et mouvement de Leslie Kaminof*.
Ma référence en terme d'anatomie : Anatomie pour le mouvement de Blandine Calais-Germain*.
Pour aller plus loin dans l'anatomie et le yoga: The keys muscles of yoga de Ray Long* (existe aussi en français*).
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