Trouver sa place dans la société est parfois le questionnement d’une vie. Vous assurer que je l’ai trouvée aujourd’hui et en être sûre à 100% serait bien présomptueux. Mais une chose est sûre, je me sens aujourd’hui bien mieux qu’il y a quelques années.
À travers mes expériences, je vous propose de me suivre afin de voir là où ça m’a menée...
Cet article a été écrit pour le carnaval d’articles du blog Worldtravelheart où Lucie nous a demandé notre avis sur notre place dans la société. Voici le lien vers le carnaval d’articles pour lire d’autres articles de blogueurs sur ce sujet.
Ma place dans la société...à l'école
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours cru être inadaptée pour ce monde, cette société. Au collège et au lycée, j’étais la bonne élève, sérieuse, avec un appareil dentaire et des boutons. Avec mes longs cheveux noirs, je faisais presque peur!
Pas du tout populaire, j’ai toujours trouvé du réconfort dans l’apprentissage. J’apprenais pour avoir de bonnes notes, quitter ma montagne...
Et j’ai réussi, j’ai eu la chance de vivre un an en Allemagne, où je vivais plutôt bien le fait d’être « étrangère ». C’était cool, on rencontrait plein de monde, la vie me semblait bien palpitante. J’avais une furieuse envie de voyager et de découvrir le monde.
Au lieu de voyager dans toute l’Europe, j’entamais ensuite des études en Langues Étrangères Apliquées à Strasbourg…La vie étudiante m'apporta énormément d'expériences, de rencontres.
Je rêvais d'être hôtesse de l’air pour ne jamais toucher terre.
Ma place dans la société...le début de ma vie professionnelle
Et à 19 ans, je suis entrée dans la fonction publique. Adieu mes rêves de voyage, j’avais désormais une vie bien rangée, avec un salaire fixe et les immeubles parisiens comme décor. J’avais honte de mon métier, j’affirmais haut et fort que ceci n’était qu’une passade. J’ai commencé le yoga pour ne pas perdre pied... Et j’ai passé un autre concours de la fonction publique.
Ce concours m’obligeait à rester 5 ans dans la fonction publique. 5 ans c’est court, était ce que je me répétais tous les jours.
En 5 ans j’ai voulu devenir gendarme de montagne, attachée territorial, décoratrice d’intérieur.
Mon premier copain m’avait affirmé que j’étais « versatile ». Versatile moi? Voyons, pas du tout!
Et pourtant, il avait bien raison.
Ma place dans la société...la découverte d'internet
Grâce à mes études de décoration d’intérieur, j’ai créé un 1er blog. Ravie, je naviguais dans ce nouvel univers où j’ai pu découvrir plein d’univers à explorer…Et à expérimenter.
Le premier big-bang a été la découverte du monde vegan, et surtout la cuisine végétalienne. Tant de nouvelles choses à découvrir…Et petit à petit, chemin faisant, la découverte de la naturopathie. À ce moment, j’ai commencé aussi à faire de plus en plus de yoga.
Jusqu’au moment où, j’ai commencé à envisager une carrière de prof de yoga.
Je raconte ce passage de fonctionnaire à entrepreneur en vidéo 🙂
Alors, le hasard faisant bien les choses, j’ai suivi une première formation en yoga, en même temps que je commençais des études de naturopathie.
À ce moment, la naturo faisait office de gentil « à côté ». En effet, je me voyais comme une prof de yoga naturo. Je ne souhaitais enseigner que le yoga vinyasa à des gens plutôt sportifs et qui ont envie d’un yoga très dynamique.
Il y a un an de ça, je me considérais comme une prof de yoga dynamique, qui s’intéressait un peu à l’alimentation.
Ma place dans la société...aujourd'hui
Aujourd’hui, je suis exactement là où j’ai besoin d’être.
La place de l'alimentation dans la société
Je ne suis plus vegan, je ne me considère plus du tout vegan.
Est ce que je mange une vache tous les jours? Non, bien sur que non. Je n’aime pas la souffrance animale, je n’aime pas le fait qu’on doivent maltraiter des animaux pour se nourrir.
MAIS j’ai dû aussi écouter mon corps, ce qu’il me réclamait et ce dont il a besoin.
Aujourd’hui je consomme de nouveau des produits animaux en les choisissant de manière respectueuse et consciente. Cela m’a permis de consommer aussi plus local, d’avoir moins besoins de fruits ou d’aliments exotiques.
Cette expérience a été très enrichissante dans la mesure où elle m’a permis de mieux écouter mon corps. D’être plus sensible à l’écologie dans son ensemble. Mais surtout de découvrir plein de nouvelles manières de cuisiner!
Ça a aussi eu un impact dans ma future vie de naturopathe: comprendre à quel point l’individualisation de l’alimentation est importante. Certains vont vivre sans problèmes en étant végétarien, pour d’autre ce sera une souffrance physique. Il faut l’accepter et comprendre, en fonction de nos modes de vie, ce qui NOUS convient, personnellement.
Mais surtout, cette expérience m'a fait prendre conscience des injonctions de la société à nous définir par notre mode alimentaire.
De mon point de vue, cela me semble dangereux et nous fait rentrer dans des cases. Il serait plus juste de se défaire de toutes ses étiquettes pour réfléchir non pas plus mais mieux à ce qui NOUS convient.
La place de mon métier de prof de yoga dans la société
En commençant à enseigner, j'étais très ancrée sur le yoga vinyasa, je ne voyais que par lui. Aujourd'hui, je ne veux plus faire QUE du yoga vinyasa.
Désormais, j’ai juste envie d’apporter un moment authentique à mes élèves.
Mes cours sont un joyeux mélange de mouvements dynamique, de postures douces et d’alignements que je trouve dans le yoga Iyengar.
Pourquoi le yoga devrait-il être spectaculaire?
J’ai voulu rentrer, consciemment ou inconsciemment dans l’image du yoga véhiculée sur les réseaux sociaux et dans la société: des postures inaccessibles, en petite tenue svp. Des mantras chantés sans connaître leurs significations. Un joli mala autour du cou, même s’il ne nous servira pas à grand chose. Et surtout, beaucoup d’encens
Ma pratique du yoga et mon enseignement ne sont pas du folklore. Je n’aime partager que ce en quoi je crois vraiment. Et surtout: je ne veux pas imposer une vision,
je ne suis pas un guru.
Alors, tant pis pour l’image folklorique, tant pis pour les cases, je suis une prof de yoga qui a avant tout envie d’apporter du bien-être à ses élèves. Qui veut, à travers une posture, soulager des douleurs aux cervicales. Mais aussi, avec une citation, déposer une graine que mon élève choisira ou pas de faire pousser. Et parfois, donner une piste émotionnelle à suivre quand la respiration est bloquée.
Je n’ai pas besoin d’un style particulier de yoga pour faire correctement mon travail. J’ai juste besoin de tester, d’expérimenter moi même avant de l’offrir aux autres. Cela conviendra à certains, et d’autres pas du tout. C’est un chemin, c’est très bien ainsi.
La place de la naturopathie et mon ambition pour la société
Pendant quelques mois, j'ai voulu taire mes ambitions. Aujourd'hui, je le clame haut et fort: je veux être une naturopathe compétente, je veux être excellente dans le métier que je fais..
Mes premières infographies naturo étaient des fiches de révision. Lorsque j’ai réalisé à quel point mes lecteurs les trouvaient utiles, j’ai su que je devais en faire quelque chose. Parce que c’est exactement ça ma vision de la naturopathie:
éduquer afin de nous rendre autonome.
Mais pour arriver à faire des infographies aussi « pratiques »: je n’utilise pas moins de 4 livres, 2 formations (une de naturoapthie, une de nutrithérapie) et toutes mes notes prises lors de conférences, vidéos etc…
Pourquoi? Car je veux que ce que je partage soit le plus applicable mais surtout, VRAI. Je n’ai pas envie de vous balancer des croyances ou des choses que je n’aurais pas expérimentées. Je pense que pour rendre les choses « simples » il est essentiel de les comprendre complètement et correctement.
Et surtout, je veux proposer des solutions efficaces! Prendre un complément alimentaire tout en étant stressé, dans un environnement pollué n’aura presque pas d’effets…
Tandis que si vous prenez le temps de changer votre mode de vie, de trouver des moments de pause pour vous ressourcer vraiment, en faisant de l’activité physique en extérieur, dans un joli environnement…Vous ferez le plein d’énergie!
Peu importe le titre, le diplôme, ce que la société attend de nous, je sais qu’aujourd’hui je veux être une vraie aide pour les gens qui le souhaitent. Je ne veux pas me contenter de donner des compléments alimentaires, je veux comprendre comment on peut régler au mieux l’alimentation.
Mais aussi, trouver du temps pour des pratiques sportives en plein air!
Et bien sur, changer le contexte émotionnel.
C’est ma vision de la naturopathie.
Pour cela il me faudra de nombreuses expériences, d’autres études (nutrithérapie l’année prochaine) et beaucoup de patience.
Ai-je trouvé ma place dans cette société?
Au final, que ce soit dans mon alimentation, dans ma pratique du yoga ou dans ma vison de la naturopathie, je réalise une choses assez simple.
J’ai trouvé ma voie, ma cohérence, ma place le jour où j’ai arrêté de vouloir rentrer dans une case.
Mes erreurs et mes leçons:
Car à force de vouloir me définir, comme une prof de yoga vinyasa, comme une vegan parfaite ou comme une naturo moderne, je me suis éloignée de ce que je voulais vraiment. En cherchant à appartenir à des cases crées par la société, je me suis éloignée de ce qui étais bon pour moi.
Je souhaite, à travers mon alimentation me faire du bien et limiter mon impact sur la planète. Pour moi, j’ai trouvé mon équilibre, entre ma santé et mon empreinte écologique.
Dans mon métier de prof de yoga, je souhaite avant tout le bien-être de mes élèves. Si certains cours doivent être tout doux, c’est très bien ainsi, je n’ai pas d’obligation à suivre un certain rythme.
Et enfin, dans ma vision de la naturopathie, je suis là pour aider. Pas pour imposer une croyance ou une vision. Mais pour accompagner au mieux, de la manière la plus naturelle et simple possible. Et pour cela apprendre, comprendre, se remettre en question est une priorité.
Ne plus se définir pour être libre
Se définir est confortable, on rentre dans une case, on suit des codes.
Est-ce qu’en faisant ainsi on ne se prive pas d’un peu de liberté? Chacune et chacun d’entre nous a sa propre version, vision de la liberté. le tout est de se l’appliquer, peut-être sans l’imposer aux autres.
En tous les cas, j’ai l’impression d’être libre…depuis que je cherche moins à me définir. J’ai trouvé ainsi une forme de cohérence, d’acceptation…les choses vont encore changer, évoluer, c’est merveilleux ainsi.
Je sais vers quoi je veux aller, je suis prête. Ma vision à long terme est bien plus claire et bien plus personnelle aussi.
Et si mon ambition, était au final de devenir indépendante, de prendre mes responsabilités? Dites moi ce que vous penser de cette notion de "responsabilité", j'ai hâte de vous lire.
Pour finir, une phrase que j’aime beaucoup me répéter:
Tu es exactement là où tu dois être...