En complément des 2 articles précédents sur les études de naturopathie, j'avais envie de vous partager le bilan d'Ophélie. Encore une fois, il s'agit d'un avis personnel.
Vous pouvez retrouver le travail d’Ophélie Bouron sur ses réseaux sociaux Instagram et Facebook sous le nom d’un Second Souffle. Thérapeute elle a choisi de créer sa spécialité et de s’investir pour les enfants. Créatrice de jolis ateliers tout en douceur pour eux, elle vous prépare des nouveautés dans la région du Finistère.
Comment trouver son école?
"J’ai commencé une reconversion en naturopathie, en 2016, j’avais ce besoin de naturel, d’apporter un bien être aux personnes. La recherche de l’école n’était pas facile, j’ai mis 3 mois en recherches intensives, à appeler, comparer, noter. Le souci que j’ai pu rencontrer c’est le fait de choisir un métier non reconnu par mon pays, j’y ai donc trouvé beaucoup de n’importe quoi en écoles.
J’avais l’envie d’étudier à distance afin de m’organiser comme je voulais avec mon rythme de maman très intense. Pour moi c’était la solution parfaite, et puis je ne vais pas me mentir le système scolaire ne m’a jamais convenue.
Reconnu par la FENHAMM, ok mais ça n’était pas pour moi un argument choc, le métier n’était pas reconnu alors je comprends vite que chacune des écoles essaient de sortir son épingle du jeu.
Parce que en terme de tarif j’ai eu de quoi avoir la nausée.
Mon choix s’est posé sur le CERFPA, une école à distance qui est compléte en terme de module mais également avec des stages et un mémoire.
Il faut compter 590€ par module, j’en avais 5 à étudier, ajouter à cela 250€ par stage, j’en avais trois imposé.
Pourquoi j'ai choisi l'abandon de poste?
Pour me reconvertir, j’ai choisi l’abandon de poste.
Un bon coup de poker car cela aurait pu durer beaucoup plus longtemps avant de me faire licencier. J’avais pourtant besoin du statut de demandeur d’emploi, pour accéder à cette formation, pouvoir la financer.
Je suis de caratère où je dois me concentrer pleinement aux sujets que j’étudie, il est impossible pour moi de bosser à côté. Ça été pareil pour mon permis de conduire … j’avais posé des vacances pour manger, dormir la conduite et j’avais réussi.
Me voilà lancée dans cette reconversion, non sans embûches. Car qui dit métier non reconnu dit refus de pôle emploi de financer mon école.
J’ai du négocier pour avoir le statut d’étudiante. Et ainsi ne pas être convoqué chaque mois pour une recherche d’emploi.
À la découverte des naturopathes:
J’ai voulu faire une première consultation avec une naturopathe formée avec son propre cabinet pour voir ce qu’était ce métier qui m’attirait tant et dont je ne savais que peu de chose.
Première expérience décevante pour moi.
En effet, j’ai payé 60€ un entretien téléphonique d’une heure j’ai l'impression de parler à une copine plus qu’à une thérapeute. Et j’en suis sortie avec un compte rendu digne d’un résultat de test que l’on trouve dans les magazines l’été.
« Ophélie est une jolie jeune femme, très amoureuse de mon mari etc etc ». je n’y ai vu aucun rapport avec l’image que je me faisais de la naturopathie, j’ai clairement paniqué.
Je me suis permise de confier mon inquiétude à cette naturopathe qui m’a répondu que j’avais choisi un bilan, si je voulais des conseils il fallait prendre le suivi et s’était 150€ par mois !!!
Clairement la douche froide pour moi.
J’ai créé ma première page Instagram, j’ai voulu découvrir d’autres naturopathes et ne pas m’arrêter sur un échec.
Et j’ai bien fait … Car j’ai découvert une puis deux puis trois naturopathes qui avaient les mêmes valeurs que moi.
Un grand soulagement m’empara: Oui c’est sur je veux faire ce métier!
Les découvertes des cours de naturopathie:
La découverte de mes cours a été hyper enrichissante, j’ai rapidement appris, et compris dans quoi je m’étais engagée. L’école m’avait informé que ça pouvait avoir un impact également sur ma vie personnelle aujourd’hui je confirme un grand impact positif à eu lieu.
Au fils des mois, j’ai compris que j’avais pas mal de choses à modifier ne serais ce dans mon alimentation et celle de mes enfants.
Au fur et à mesure que j’apprenais je changeais les choses, pour faire le constat au bout d’une année que mes enfants ne tombaient plus malades.
La preuve était en face, il fallait que je me spécialise pour les enfants. Beaucoup de prise de conscience se sont engagé, tout s’est actionné comme une évidence.
Puis, deux ans se sont écoulés, j’ai pris beaucoup de retard avec mes modules car j’ai du étudier une partie de la 1ère année de médecine.
C'était très difficile pour moi, mais je me suis accrochée. La fin de mon chômage approchait je devais me poser les questions suivantes :
Il me reste 3 modules à étudier, 3 gros modules qui me prendraient facilement encore 2 années. Suis-je prête à continuer ?
Est-ce que aujourd’hui je veux encore être naturopathe ?
La réponse ne s’est pas fait trop attendre c’était non !
C’est un joli métier, qui à mon sens, est complet et peut énormément servir s'il est en binôme avec un médecin.
Ce qui me gêne c’est que cela part dans tous les sens.
Chacun fait sa « tambouille ».
Certains pratiquent des prix qui pour moi, ne sont pas mes valeurs et mes convictions de ce métier. J’ai gardé 4 naturopathes qui reflètent, selon moi, l’accompagnement, la bienveillance, les compétences et n’en font pas un business.
Et elles ne surfent pas sur une « mode », et pour tout cela je sais que j’orienterai mes patients vers elles.
Mon bilan de ces études:
Je ne cracherais jamais sur ma reconversion parce qu’elle m’a permise d’être qui je suis aujourd’hui et si c’était à refaire je le referais.
J’ai pris congé auprès de mon école avec une gratitude et de grands remerciements à leur égards.
Je ne souhaite pas faire figurer la naturopathie dans mon entreprise « secondsouffle ».
Je fais le choix de créer mon métier. De me former aux pôles auxquels je crois et j’ai envie de transmettre.
Mes connaissances de ces deux années me permettent déjà de grandes choses notamment mes ateliers qui vont évoluer.
Si je pouvais donner un conseil aux personnes qui ont cette envie de reconversion vers la naturopathie:
Posez vous cette question qu’est ce que cela fait vibrer chez moi ?
Si c’est pour l’argent arrêtez tout ! Ce ne sont pas les valeurs d’un bon thérapeute.
Merci à toi Isabelle de m’avoir invité à m’exprimer sur le sujet."
Merci à Ophélie pour ce joli témoignage. Je vous laisse poser vos questions ou réagir en commentaires, Ophélie et moi nous serons ravies d'y répondre!